XIIIe - XVe siècle
Maison unifiant Béarn et puissance féodale
Issue de l’union de Marguerite de Moncade et de Roger-Bernard III de Foix, la maison de Foix-Béarn marque l’entrée du Béarn dans une nouvelle ère politique. Héritière des Moncade, elle conserve l’esprit d’indépendance féodale tout en s’affirmant face aux grandes puissances du temps, Capétiens, Plantagenêts et Aragonais. De Gaston VIII à Gaston IV (dit Gaston XI dans ta numérotation), les vicomtes de cette lignée transforment le Béarn en un véritable petit État souverain, administré, diplomatique et culturellement brillant. Sous Gaston Fébus, la vicomté atteint son apogée : puissance militaire, prospérité économique et prestige littéraire font du Béarn une principauté respectée dans toute l’Europe médiévale.
La maison de Foix-Béarn lègue un Béarn politiquement autonome, administrativement organisé et profondément enraciné dans une culture de liberté. Sa diplomatie prudente, son équilibre entre neutralité et affirmation souveraine, ainsi que son sens de la centralisation préparent la transition vers une principauté moderne. Par l’union dynastique avec la Navarre, le Béarn devient un acteur incontournable entre France, Gascogne et péninsule Ibérique, jetant les bases du futur royaume de Navarre-Béarn. Cette lignée incarne la maturité politique du Béarn, capable de résister aux rois de France tout en tissant des alliances durables.
XIIIe - XVe siècle