Jeanne d'Albret

1555-1572

Maison de Navarre

Biographie

Convertie à la Réforme, elle entreprit d’organiser un État protestant modèle, s’inspirant de Genève. Sa modération, souvent critiquée par les pasteurs, se manifesta dans son refus d’imposer brutalement la Réforme et son attachement à la tolérance. Elle visita l’imprimerie d’Estienne, fit publier des textes de piété destinés à ses enfants et soutint la traduction du Psautier en béarnais et du Nouveau Testament en basque. Habile diplomate, elle négocia directement avec Catherine de Médicis et Charles IX, puis rejoignit Condé et Coligny à La Rochelle, dont elle fit le centre du parti huguenot.

Faits marquants

  • Ordonnances limitant les pratiques catholiques mais sans persécution
  • Victoire de ses troupes à Orthez (1569) sous le commandement de Montgommery
  • 1571 : Proclamation du calvinisme comme religion officielle du Béarn

Alliances et descendance

Épouse d’Antoine de Bourbon, roi de Navarre ; alliée de Condé, Coligny, Élisabeth et des princes protestants allemands ; en opposition diplomatique constante avec les Guise.

Héritage

Son œuvre politique et religieuse fit du Béarn un modèle d’État protestant et de tolérance. Protectrice des lettres et des traducteurs, elle contribua à l’essor du basque et du béarnais écrits.

Fiche technique

Règne
1555-1572
Lignée
Maison de Navarre
Surnom
La Souveraine

Contexte historique

Elle vécut au cœur des guerres de Religion qui déchirèrent la France. Souveraine indépendante, elle défendit l’autonomie du Béarn. Son règne fut marqué par la confrontation entre les partisans de la Réforme et ceux de Rome, dans un Sud-Ouest instable où chaque ville oscillait entre les deux confessions.

Jeanne d'Albret – Maison de Navarre | Mémoire du Béarn