1290 – 1319
Maison de Moncade
Marguerite épousa en 1257 Roger-Bernard III de Foix. À la mort de son père, elle dut défendre sa succession contre sa sœur. Le partage de 1286 lui attribua le Béarn et le Marsan, mais ce testament fut contesté, déclenchant de longues guerres entre Foix-Béarn et Armagnac. Ensuite veuve, elle est administratrice du Béarn et de Foix. Refusant l’arbitrage royal, elle fit appel au pape et au roi d’Angleterre Édouard Iᵉʳ, obtenant son soutien contre les Capétiens. Elle régla aussi les successions familiales en Catalogne et négocia pour restituer les domaines des Moncade à son fils. Marguerite refusa toujours de rendre hommage aux anglais, préservant l’autonomie du Béarn.
Épouse de Roger-Bernard III de Foix ; mère de Gaston Ier de Foix-Béarn ; alliée des rois d’Angleterre Édouard Ier et Édouard II ; en relation diplomatique avec Jacques II d’Aragon.
Marguerite de Moncade laissa un héritage décisif : elle consolida l’union du Béarn et du comté de Foix, renforça les liens avec l’Aragon grâce à ses origines catalanes, et affermit la souveraineté béarnaise.
Marguerite vécut à une époque où le sud-ouest de la France était le théâtre d’une lutte d’influence entre la monarchie capétienne et la couronne d’Angleterre. Le Béarn, juridiquement autonome, servait de zone tampon entre ces deux puissances et les royaumes ibériques. La politique de Marguerite fut guidée par la préservation des libertés béarnaises et par un jeu d’équilibre diplomatique face à ces grandes monarchies.